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Nouveautés Tendances Evénements Publié le 5 février 2024

Simone Pérèle au Salon International de la Lingerie : un succès qui dure

À l’occasion des 75 ans de la marque, son PDG Mathieu Grodner raconte la longue relation qui lie Simone Pérèle au salon. Une pierre de taille à l’édifice de son succès, et un rendez-vous qui continue de porter la maison vers l’avant.

À l’entrée du stand Simone Pérèle, les visiteurs sont accueillis par une rangée de stockmans. Ils présentent une rétrospective des modèles emblématiques de chaque décennie, depuis la création de la marque en 1948. C’est tout un pan de l’histoire de la lingerie féminine qui se déploie ici, mais aussi celle d’une maison incontournable qui, 75 ans après sa création, continue d’évoluer au plus près des femmes et de leurs désirs.

Car Simone Pérèle est avant tout une maison familiale, forte d’un savoir-faire de longue date aujourd’hui déployé dans 60 pays du monde. Attachée à maintenir un lien intime avec ses clientes mais aussi avec ses partenaires, elle travaille au plus près des différents marchés, consciente que les besoins des femmes diffèrent selon des critères aussi vastes que leur âge, leur morphologie, leur personnalité et leur culture. Pour Mathieu Grodner, Directeur Général et petit-fils de la fondatrice de la maison, le Salon International de la Lingerie est l’occasion de nourrir ces rapports privilégiés, tout en prenant le pouls d’un secteur qui doit évoluer au rythme des aspirations des femmes. Rencontre.

Comment abordez-vous cette nouvelle édition du Salon International de la Lingerie ?

Notre objectif est de faire encore mieux que l’année dernière, qui en termes de fréquentation marquait déjà un retour à l’avant-Covid. Cette année nous visons encore plus haut, nous avons augmenté de 50% la taille du stand. Nous voulions faire les choses en grand pour marquer notre 75ème anniversaire, mais aussi pour montrer à nos partenaires qu’ils sont importants pour nous et que nous avons beaucoup de choses à leur apporter. C’est bien sûr aussi l’occasion de concrétiser le travail effectué auprès de nos prospects, et de rencontrer de nouveaux acteurs.

Parlez-nous de votre relation avec le salon.

La marque y est présente depuis bien avant mon arrivée, probablement depuis ses premières éditions ! Pour nous ça a toujours été un rendez-vous incontournable, qui a contribué à faire de Paris la capitale de la lingerie mondiale, et surtout à la garder. Au-delà de ça, le salon est un collectif, au sein duquel toutes les marques internationales sont capables de s’unir, et qu’elles ont choisi comme événement de référence à soutenir. Après des moments compliqués comme l’a été la crise sanitaire, l’écosystème de la lingerie y est d’autant plus attaché.

Sur quels types de produits misez-vous cette saison ?

Nous lançons une nouvelle ligne permanente, qui s’appelle Intrigue. Quelque chose de très élégant et raffiné, avec une broderie française, disponible en trois coloris : un noir permanent, et deux coloris de saison. On en attend beaucoup car les lignes permanentes sont décisives pour fidéliser nos partenaires et nos clientes.

Comment cette nécessité de fidéliser se traduit-elle dans le développement de vos collections ?

Il faut rester à l’écoute des femmes, et plus généralement de la société, puisque la lingerie a toujours suivi l’évolution des grandes tendances sociétales. On touche au rapport au corps et aux différents types de féminité, il faut donc savoir s’adapter au plus grand nombre et accompagner les femmes à tous les moments de leur vie, quel que soit le mood. L’idée est d’avoir aussi bien une lingerie sophistiquée avec des matières nobles, qu’on a envie de montrer, que des choses plus quotidiennes et plus basiques, qu’on ne verra pas sous les vêtements et qu’on ne sentira pas.

La lingerie est d’ailleurs de plus en plus visible dans le paysage mode.

La frontière entre lingerie et prêt-à-porter est de plus en plus floue. On va vers une lingerie qui se montre, qu’on assume, qu’on porte comme un vêtement. On intègre tout ça dans nos réflexions en restant toujours au plus proche de l’univers de la mode. On le voit avec l’engouement autour du shapewear : la lingerie ne doit plus seulement sublimer la poitrine ou les fesses, mais le corps tout entier. Nous allons étoffer cette offre dans les saisons qui viennent, en gardant toujours ce souci du détail et des matières nobles.

Comment parvenez-vous justement à allier la dimension technique à des produits nobles et délicats ?

La lingerie française est au cœur de ce savoir-faire, mais peu de marques sont capables d’offrir cette combinaison. Cette saison nous avons des produits très riches, avec de l’intensité, qui reviennent parfois même à quelque chose d’un peu rétro dans les broderies, mais nous proposons aussi des dentelles légères et élastiques, avec beaucoup de confort, ou des modèles sans armatures. Nos différentes lignes nous permettent de couvrir tout le spectre, c’est ce qui fait notre succès à l’international.

Quels sont vos nouveaux enjeux pour les temps à venir ?

Un de nos défis est de travailler la digitalisation, et de faire communiquer les canaux de vente. En 2024 nous allons travailler l’omni-canal, pour qu’une cliente qui vient en boutique et qui ne trouverait pas sa taille puisse la commander directement depuis notre site, en magasin, et se la faire livrer dans la foulée. Nous allons également développer de nouvelles catégories de produits telles que la nuit, le homewear, le sport ou le bain. Contrairement à la lingerie, dont la complexité est d’être un produit qu’on ne voit pas ou peu, ces catégories ont une frontière encore plus mouvante avec le prêt-à-porter. On apprend beaucoup de cette nouvelle approche.