Atelier Amour, séduisante et pragmatique
Véritable succès commercial, la marque fondée par Rachel Bouchon est au croisement de l’élégance et du sexy, avec une approche ludique et terre à terre.
Chez Atelier Amour, vous ne trouverez ni corsetterie, ni élastiques qui coupent la silhouette, ni gradations à ne plus s’y retrouver. Mais des culottes ouvertes, des laçages graphiques et des fermetures aimantées, du XS au XXL. « Si c’est sexy, il faut être en confiance » affirme sa fondatrice Rachel Bouchon. Elle a créé la marque en 2015, avec la volonté de proposer une lingerie élégante et raffinée, sans fioritures ni prise de tête, mais qui assume son érotisme.
Avec une cinquantaine de points de vente en Europe, en Asie et aux Etats-Unis, elle s’impose tranquillement sur un marché qui travaille l’équilibre entre lingerie pragmatique, sexy et affirmée, qui va des ensembles en dentelle aux harnais et aux boléros, en passant par les bodys et les nuisettes. Une offre qui séduit aussi bien les boutiques traditionnelles que les multimarques branchés et les e-shops comme Glamuse, fidèle de la première heure.
« Le salon est mon grand temps fort de l’année, poursuit Rachel Bouchon. J’ai eu la chance, à mes débuts, de pouvoir profiter des stands dédiés aux jeunes créateurs, qui étaient assez intimistes et correspondaient parfaitement à mon univers. C’est ici que j’ai rencontré mes premiers clients et que j’ai appris à négocier, à poser mes conditions de vente et mes barrières. Il est difficile d’imposer ses termes lorsqu’on débute, mais c’est primordial de le faire, c’est ce qui vous donne de la crédibilité en tant que jeune marque. Ça m’a permis d’être prise au sérieux, et de nouer des liens professionnels solides que je suis ravie de retrouver chaque année. »
Cette saison, elle propose pour la première fois un coloris clair, pour jouer l’érotisme sur différents types de carnation. « Certains clients pouvaient être un peu réticents à sortir du noir ou des couleurs traditionnelles de la séduction, mais une fois qu’ils voient le produit sur place, ils sont séduits. C’est pour ça que c’est capital de se retrouver ici. Ceux qui sont un peu frileux à commander à distance sont immédiatement convaincus. »
Challenge remporté pour cette nouvelle édition, qui lui permet également d’aller repérer sur Interfilière Paris des matériaux et fournitures à étudier pour les collections à venir. « Je ne suis pas dans la technique, j’essaye plutôt de prêter attention aux fils recyclés, aux matières durables et aux fournisseurs qui travaillent sur des surplus de stock ou sur des teintures propres. » Tout comme ses clients, elle a besoin de toucher les matières pour mieux se projeter, et particulièrement pour développer des pièces hybrides qui nécessitent plus de tissus et se mixent avec les vêtements.
« Le dessus-dessous a toujours existé ! Je me souviens de porter, plus jeune, mes nuisettes par-dessus mes pantalons. C’est une tendance cyclique, et après la période confort du confinement, on revient maintenant à des choses très sexy, qui se montrent et avec lesquelles on peut jouer. » Un boléro en tulle qu’on porte sur un jean, ou une jupe transparente par-dessus un dessous opaque. Rachel Bouchon jongle avec les styles avec brio et prouve, saison après saison, que l’audace et l’aplomb sont parfois les plus efficaces des moteurs.