Sur Interfilière Paris, Losanje propose une solution pour industrialiser l’upcycling
Lauréate du prix innovation de l’ANDAM 2025, la société a développé la première solution d’industrialisation pour l’upcycling, et bouscule au passage les aprioris sur les coûts et la production en échelle.
Le constat de départ était simple : 92% des émissions de CO2 liées à la fabrication de nouveaux produits ont à voir avec leur matière première. En parallèle, seulement 1% des produits sont revalorisés. Un bref calcul qui mène à une évidente nécessité : réutiliser l’existant, en découpant des empiècements dans les produits finis pour en monter de nouveaux. Le problème : l’upcycling n’est pas toujours cohérent avec les enjeux d’efficacité et de rentabilité de l’industrie.
« C’est au niveau de cette phase de découpe que le problème se pose » explique Marie Crétel, responsable commerciale de Losanje. « Pour l’instant elle est très artisanale, réalisée à la main et donc très chronophage, avec un impact sur les coûts de production. C’est un vrai frein pour la fabrication d’échelle ou en série. »
Une solution clés en main pour l’industrie de la mode
C’est là qu’intervient Losanje. L’entreprise a conçu la première ligne robotisée d’automatisation de la phase de découpe, qui transforme le vêtement en empiècements en à peine trente secondes. Une solution qui a rapidement séduit de grands groupes tels que La Poste, EDF ou la SNCF, qui a fait appel à elle pour revaloriser ses anciens sièges de trains.
« Mais les besoins de ces entreprises sont ponctuels. Si on veut toucher le plus de monde et avoir un plus grand impact, c’est le prêt-à-porter qu’il faut toucher. » Losanje rejoint donc cette nouvelle édition d’Interfilière Paris et pose son stand sur le Creative Hub, l’espace qui rassemble les acteurs engagés de l’innovation textile, ou elle propose une solution à 360° : de la conception à la livraison en passant par le design, le sourcing, la découpe et la production. L’entreprise compte aujourd’hui plus de 150 000 produits upcyclés, pour plus de 200 000 tonnes de tissus valorisés par an.

Répondre aux problématiques qui freinent le développement de l’upcycling
« Le gros avantage c’est qu’en passant à l’industriel, les coûts sont les mêmes que pour une production standard. » poursuit Marie Crétel. Aussi vertueux soit-il, l’upcycling a encore la réputation d’être trop contraignant : un coût de production élevé, des possibilités stylistiques limitées et une échelle trop petite.
Losanje répond à ces problématiques une par une en offrant la possibilité de designs sur mesure et en grande quantité, sans hausse de prix. La suite ? « Prêcher la bonne parole, comme nous le faisons ici sur Interfilière, en rencontrant les acteurs du textile. Et faire comprendre aux marques qu’elles peuvent démarrer petit, en nous confiant une partie de leur collection. » Avec un but en ligne de mire : pulvériser une fois pour toutes les aprioris, pour démocratiser l’upcycling et pérenniser sa culture dans toute l’industrie de la mode.