Le maillot une pièce a plus que jamais le vent en poupe, et Ilhame El Moumouhi compte bien surfer sur la tendance pour asseoir la notoriété de Nayades, le label de swimwear qu’elle a fondé il y a deux ans à Florence. Son pari : redéfinir le maillot de bain en une pièce mobile qu’on porte à la plage comme en ville avec, au passage, un souci d’inclusivité aussi bien dans le sizing que dans les proportions.

C’est la première fois que vous intégrez l’espace Exposed, quelles sont vos impressions ?

Curve Paris sur Who’s Next est une très belle plateforme internationale en termes de visibilité. Lorsqu’on entre sur Exposed, on a vraiment la sensation d’intégrer un cercle, une sélection curatée qui nous permet aussi de gagner en crédibilité, car les visiteurs connaissent bien la zone. C’est un vrai avantage en matière de trafic.

Parlez-nous de votre marque, quelle est son histoire ?

Mon parcours est assez atypique puisque j’ai longtemps travaillé dans la finance. Il y a deux ans j’ai changé de voie et repris des études de fashion design, dans l’idée de fonder une marque de maillots de bain qui soit, dès le départ, écoresponsable, versatile, et qui puisse répondre à des critères encore peu couverts sur le marché. Des pièces élégantes et graphiques, aux lignes affutées, qu’on peut porter tout au long de l’année comme maillots mais aussi comme bodies. Par ailleurs, je voulais des produits inclusifs, qui couvrent le maillot de bain et le resortwear avec un sizing large, mais aussi avec différentes longueurs de buste. C’est une problématique très fréquente mais finalement peu abordée par le marché.

C’est effectivement un sujet dont on entend peu parler dans l’univers du swimwear.

De nombreuses femmes n’ont pas conscience qu’elles ont le buste long, et se contentent de maillots qui s’étirent de façon inconfortable ou écrasent la poitrine. Il y a un réel travail de pédagogie à faire pour diffuser notre message, notre présence sur Exposed représente donc un avantage considérable pour gagner en visibilité auprès des détaillants, des agents mais aussi de la presse.

Quelles sont justement vos stratégies et vos attentes pour ces trois jours de salon ?

Ayant vécu à Dubaï, j’y ai organisé plusieurs pop-ups et j’ai eu la chance d’être rapidement soutenue par des beach clubs très sélectifs comme Twiggy by La Cantine et Playa Beach. La marque est également distribuée dans plusieurs beach clubs en Italie et en France. L’idée est maintenant de développer sa présence en boutique, pour offrir aux clientes un supplément de conseil. Mon challenge ce week-end est donc d’élargir ma visibilité et de rencontrer de nouveaux partenaires.

En profitez-vous pour aller explorer les tendances matières d’Interfilière Paris ?

C’est effectivement le moment d’aller jeter un coup d’œil ! Nous sommes sur une plateforme internationale hyper stimulante, c’est l’occasion de voir les nouvelles tendances au global. J’en profite également pour discuter avec les autres designers, qui partagent ma vision d’un luxe éthique et écoresponsable. Le feedback des autres permet de me conforter dans ma direction mais aussi d’élargir mon champ de perception. Ces échanges sont très enrichissants.