« Le meilleur des deux mondes », voilà comment Pierre-Henri Deren définit McAlson, la marque belge de sous-vêtements masculins fondée par son père en 1997 et dont il est manager. Une affaire familiale, donc, du design jusqu’aux campagnes, où les différents membres posent tour à tour fièrement. Mais aussi dans son approche de la production et de la vente, pour laquelle la marque s’entoure d’un écosystème fidèle avec lequel elle travaille en confiance, et à échelle humaine. Rencontre.

Pourquoi « Le meilleur des deux mondes » ?

Parce que nous avons été parmi les premiers, sinon les premiers tout court, à ajouter un suspensoir au caleçon américain, pour allier son élégance au confort d’un slip. Nous travaillons aussi le maillot de bain et le t-shirt, mais le caleçon américain est notre cœur de métier.

Parlez-nous de votre positionnement.

En tant que petite marque qui fait peu de marketing, notre stratégie est d’intégrer toutes les belles boutiques, pour toucher un public sensible aux bons produits. Nous sommes très actifs en Europe et un petit peu aux États-Unis. Nous ne travaillons qu’avec des tissus de qualité, portugais ou italiens pour les imprimés, et confectionnons au Maroc, avec un partenaire qui dédie une équipe entière à nos produits. Cela permet une relation durable et une réelle constance de qualité, qui correspond aussi à notre ADN.

Parlez-nous de votre présence sur l’espace Exposed, est-ce votre première fois ?

On y a participé il y a longtemps et revenons cette année pour la première fois, dans le but de se positionner sur les espaces lingerie français et de gagner, au passage, en visibilité. On a fait un peu de prospection en amont mais l’idée est surtout de prendre un peu le pouls de la fréquentation, d’être sur le terrain pour saisir les opportunités intéressantes qui ne manqueront pas de se présenter.

Quel regard portez-vous sur le marché en ce moment ?

On est sur un positionnement high / mid-high, qui continue à se démarquer par rapport au segment medium qui a connu quelques difficultés. Je préfère avoir moins de volume mais une bonne marge, que l’inverse. Cela nous permet de rester relativement à l’abri des aléas. Un tel positionnement fait qu’on doit redoubler d’effort pour gagner un nouveau client, mais une fois qu’il est là, il nous reste fidèle quasiment à vie.

Cela nécessite aussi d’entretenir une relation de confiance avec vos revendeurs.

Bien sûr. Notre clientèle se déplace dans leurs boutiques spécifiquement pour y trouver des produits McAlson, c’est donc capital qu’ils saisissent correctement nos enjeux et notre discours et qu’ils aient une bonne connaissance du produit. Cela nécessite aussi un peu de pédagogie pour présenter les produits correctement, mais on revient à cette affaire de famille : des relations stables, transparentes et pragmatiques restent la clé de notre succès, et Curve Paris sur Who’s Next est l’occasion parfaite pour les renforcer.