Kiki de Montparnasse à la conquête du monde
Pour leur première participation au Salon International de la Lingerie, la marque américaine et ses modèles subtilement provocateurs ont fait forte impression.
Il y a déjà 20 ans que la marque américaine Kiki de Montparnasse prospère sur le marché local, grâce à des pièces sexy et délicates inspirées de l’esthétique de la célèbre icône de cabaret française. Pour marquer sa première visite au Salon International de la Lingerie en janvier 2025, et ses projets d’expansion hors du territoire américain, nous avons rencontré Chantelle Lecoq, responsable des ventes internationales.
Racontez-nous l’histoire de la marque.
Elle existe depuis 2005 et est inspirée de Kiki de Montparnasse, une artiste de cabaret française qui fut la première de son époque à assumer une sexualité expressive. Nous proposons une lingerie de luxe axée sur l’empowerment des femmes, dans des matières sourcées en France et en Italie, majoritairement produite aux États-Unis. La marque y étant très établie, nous travaillons maintenant à l’étendre à l’international. Nous avons également un atelier à New York, où nous travaillons une ligne très délicate de dentelles et de perles, ainsi qu’une offre d’objets dédiés au plaisir, une valeur ajoutée qui nous distingue de nos concurrents.
Cette ligne a-t-elle toujours existé, où avez-vous senti que le marché était désormais prêt à explorer de telles offres ?
Nous l’avons lancé il y a 10 ans, nous avons donc été de réels pionniers de l’association lingerie et plaisir ! La ligne s’est étendue au fil des années, en parallèle du bain et du prêt-à-porter. Nous avons le sentiment que les différentes catégories, de la lingerie au bien-être en passant par le plaisir et le vêtement, se fondent de plus en plus. Cela offre de nouvelles façons très intéressantes d’aborder ces différents marchés.
Avez-vous eu des obstacles à ces mélanges, vis-à-vis des différents revendeurs de Kiki de Montparnasse ?
Proposer autant de catégories en mêlant leurs univers permet de nous adapter à nos différents partenaires. Ils peuvent créer leur propre vision du monde de Kiki, sans nécessairement toucher à tout. De plus en plus de boutiques se spécialisent d’ailleurs dans le plaisir, sous un prisme de beauté et de bien-être, notamment à Londres. C’est assez nouveau, nous pensions d’ailleurs le marché plus ouvert en France que là-bas. Le salon nous permet de faire des découvertes intéressantes de ce genre !
C’est votre première fois au salon de la lingerie. Pourquoi avoir choisi de vous y rendre cette année ?
Étant majoritairement vendu aux États-Unis, nous n’en avions jusqu’ici pas ressenti le besoin. Mais notre nouvelle présidente, Alexa Cahill, travaille dur pour étendre la portée de la marque à l’international. Le Salon International de la Lingerie semblait donc être une opportunité parfaite pour se positionner dans les boutiques spécialisées du marché européen. Jusqu’ici on a eu de super retours, on a à peine pu s’asseoir depuis l’ouverture du salon !
Parlez-nous des nouveaux produits que vous présentez.
Nous lançons tout juste une nouvelle collection, nommée Dahlia, qui se positionne en entrée de gamme avec six différents modèles en noir, ivoire et rose pale. Les prix vont de 95 à 125 dollars, ce qui suscite de bonnes réactions de la part des acheteurs qui, jusqu’ici, avaient pu trouver nos prix un peu trop élevés pour leurs sélections. Nous travaillons aussi à étendre le bain, ce qui nous donne la possibilité de nous concentrer sur des boutiques spécialisées dans ce domaine. On a hâte de voir ce que ça donne !